CR de la journée du Patrimoine du 17 septembre 2023 par Pierre

Organisée par Idéal.DS

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Rendez-vous au relais de la Soupape à 9h00.


   

Nous nous retrouvons comme convenu au relais de la Soupape avec 6 Traction (Yves, Laurent, Guy, Serge, Christophe, Fabien), 3 voitures du club Idéal DS plus la nouvelle ID 19 d’Eric Obéron, Pierre en C4 (Traction en attente de pièces pour la pompe à eau), un ami de Jean-Paul en Xsara et notre organisateur accompagné de Chantal Savet en DS4 moderne. Nous aurons le plaisir de revoir notre ami et ancien membre Jean-Bernard venu nous saluer.

Après les salutations et discussions habituelles nous suivons notre guide Jean-Paul qui nous emmène au syndicat d’initiative de Marnay où nous attend un copieux café-croissant de bienvenue ainsi que la guide pour la visite de Marnay à venir

 

       

Le café – croissant de bienvenue au syndicat d’initiative de Marnay

                 

                        En route pour la visite                                    

Histoire

Au xie siècle, Marnay appartient à la comté de Bourgogne, fief impérial germanique, issu, à la mort de Charlemagne, du démembrement du traité de Verdun (en 843) qui sépare la Bourgogne franque (devenue la région de Bourgogne) et la Bourgogne impériale (dont le nord deviendra la région de Franche-Comté), qui avait été léguée en 1032, par Rodolphe III de Bourgogne, dernier successeur de Lothaire Ier, à son neveu, l'empereur germanique.

Hommage et fief de la seigneurie de Marnay

En 1210, Marnay appartenait à la famille de Chalon, branche cadette des comtes de BourgogneÉtienne II d'Auxonne, comte de Chalon avait donné à sa fille Béatrice d'Auxonne la seigneurie de Marnay7. En 1215, Béatrice l'apporta en dot à son époux, Simon de Joinville, puis, en 1250, remis Marnay à son fils Simon II de Joinville, lequel donna hommage à Jean Ier de Chalon « pour Marnay le chatel ».

En 1289, Pierre de Joinville, fils de Simon II, reconnut qu'il était homme lige de Jean de Chalon et tenait de lui en fief le château et le bourg de Marnay.

En 1303, lors du partage des fiefs à la mort du comte de Bourgogne (Othon IV de Bourgogne, fils de Hugues de Chalon), la vassalité de Marnay fut reconnue à sa veuve (Mahaut d'Artois) et non à son gendre (le roi de France Philippe V le Long). Le bourg et le château sont de la souveraineté du comte de Bourgogne, appartenant en fief aux Chalon, qui tiennent dans leur vassalité les seigneurs de Marnay (les Joinville).

En 1339, Hugues de Joinville épousa Jeanne de Montbéliard, fille d'Henri de Montfaucon et d'Agnès de Montbéliard. Hugues de Chalon mentionnait alors le droit de réachat perpétuel de Marnay appartenant aux Chalon qu'ils ne purent ou ne jugèrent pas bon d'exercer8.

En 1397, Étienne de Montbéliard légua Marnay à sa petite-fille Agnès, femme de Thiébaud VIII de Neuchâtel.

En 1512, la seigneurie de Marnay fut acquise par Laurent de Gorrovod, comte de Pont-de-Vaux, aux Neuchâtel et fit reprise de fief à Philibert de Chalon. Son neveu prêta hommage de sa terre de Marnay à l'empereur du saint Empire romain germanique Charles Quint.

En 1600, La baronnie de Marnay fut érigée en marquisat pour Charles-Emmanuel de Gorrovod, par lettres patentes de l'archiduc Albert d'Autriche8, enregistrées à la Chambre des comtes de Dôle, le 24 octobre 1602.

En 1712, le marquisat de Marnay fut pris en possession par Louis Benigne de Bauffremont par substitution par un arrêt du Parlement de Paris et qui resta dans la maison de Bauffremont.

Au xive siècle, la cité reçut un éclat particulier car la bourgeoisie de Marnay était renommée par ses artisans et son commerce. Une classe bourgeoise a émergé quand les habitants de Marnay devinrent nettement plus riches que ceux de la campagne.

La comtesse de la Franche-Comté Jeanne II de Bourgogne, devenue reine du roi de France Philippe V le Long, fit venir de Paris dès 1318 des tisserands pour y faire prospérer une nouvelle bourgeoisie. Dès le xive siècle, il est établi que Marnay possède (comme une autre cité du saint Empire : Montjoie) une halle aux draps et attire les marchands à ses foires périodiques.

En longeant la rue Gambetta (anciennement rue des Tisserands), on peut encore y admirer les anciennes maisons bourgeoises, la « maison à tour », témoins d’une activité jadis prospère.

Les bourgeois de Marnay avaient reçu dès le 14 juin 1354 une charte d'affranchissement, leur conférant sécurité et abondance de biens et la bourgeoisie était reconnue comme telle par les empereurs du Saint Empire romain germanique.

La charte d'affranchissement, octroyée aux habitants leur permit de s'administrer eux-mêmes et d'édifier des remparts. Le bourg de Marnay s'entoura donc d'une double ceinture de murailles entre lesquelles furent aménagés des jardins individuels (encore visibles de nos jours).

Le droit de bourgeoisie à Marnay était ainsi réglé : « quiconque aura maison et tiendra feu dans le bourg sera bourgeois ». Le droit de bourgeoisie créé par cette charte s’est perpétué à Marnay jusqu’à la Révolution.

En 1787, nous trouvons encore une requête présentée aux officiers du conseil pour être admis au nombre des Bourgeois de Marnay. Le 2 décembre 1787 le Conseil l’agrée et donne pouvoir à l’échevin officier du Conseil de passer devant notaire les « Lettres de Bourgeoisie » de Marnay en faveur du demandeur.

Marnay devient une commune, au sens actuel du terme, lors de la Révolution française. Elle intègre entre 1795 et 1800 celle de Marnay-la-Ville

       

Rue des Tisserands (actuelle rue Gambetta)                                       L’église Saint Symphorien

L’entrée du château

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Après la visite très intéressante de cette belle petite ville que l’on méconnait en passant par le contournement nous partons avec un peu de retard sur l’horaire initial vers le Moutherot pour une visite et dégustation à la cave COLIN, nous y serons reçu avec beaucoup de sympathie malgré l’activité des vendanges en cours…. Présentation et dégustation de nombreux crûs… Puis direction notre lieu de pique-nique près de l’église du Moutherot, avec quelques produits locaux de la Maison COLIN dans les bras. 

          

Le Moutherot

Perché sur une colline, contrefort du massif de la Serre, à la limite du Jura et de la Haute-Saône, le village du Moutherot domine, à l’ouest la vallée de l’Ognon, à l’est les plaines du Doubs.
Une vue exceptionnelle s’offre aux visiteurs qui peuvent apercevoir tous les petits villages alentours, la citadelle de Besançon et au loin, par temps clair, le Mont-Blanc, le Mont Poupet, le Ballon d’Alsace…
Quelques vieilles maisons avec d’étroites ruelles forment le centre du village, autour de sa mairie et de l’église. Il ne reste plus rien du prieuré, « petit monastère » qui avait donné son nom au Moutherot . Seul un petit édifice au toit de lave, « le cellier des moines » témoignage d’un lointain passé.
Bien qu’en dehors des routes nationales , le site attire pour son panorama. Les cyclistes et cyclotouristes apprécient le dénivelé à franchir pour y accéder, les marcheurs sont nombreux à emprunter les sentiers balisés, au départ d’Etrabonne, qui les conduisent à travers bois. Le village est calme : pas d’hôtels, pas de commerces, pas d’écoles, ce qui n’empêche pas l’augmentation spectaculaire de la population.
Autrefois « plus petit village du canton d’Audeux », le Moutherot compte maintenant 145 habitants, un chiffre jamais atteint. Ils étaient 134 en 1790, 103 en 1846 et l’exode vers les villes commença au début du XXe siècle lorsque le phylloxera frappa durement les vignobles qui faisaient vivre les villageois.
En 1960, il n’y avait plus que 20 habitants.

Un renouveau avec le vignoble

La vigne, plantée par les bénédictins au XVe siècle et qui recouvrait les coteaux à perte de vue jusqu’à la fin du XIXe siècle avait disparu. Quelques arpents avaient été replantés par des agriculteurs alentours.
En 1987, Henri COLIN réalisa son rêve d’enfant, replanter la vigne qu’il parcourait avec son grand-père. D’année en année, de parcelle en parcelle, au prix d’un dur labeur, le vignoble s’est agrandi jusqu’à couvrir 7,5‍ hectares plantées en Chardonnay.

Son fils Mathieu, 21 ans, après des études au lycée viticole de Beaune et un Bac pro « viticulture » en poche, reprend le flambeau, passionné qu’il a toujours été pour la vigne.

Depuis l’origine, le vignoble étant cultivé sans pesticides, sans engrais chimiques et sans désherbant, l’objectif de Mathieu, qui ne manque pas d’ambition, est d’obtenir la dénomination « bio » pour ses vins.
« Il ne s’agit pas de revenir au cheval, il y a maintenant des engins très adaptés à la culture bio, respectant
l’environnement. »

Pour terminer, nous avions rendez-vous au château de Jallerange pour 14h30 pour une visite des jardins. Nous nous rendons donc vers le lieu de cette dernière visite de la journée. Nous serons reçus cordialement par le propriétaire des lieux qui nous expliquera la tâche et les servitudes de l’entretien d’une telle demeure, héritage familial. La visite durera près d’1h30 dans ces jardins en partie à la française et à l’anglaise, avec maintes explications sur les conséquences du changement climatique sur la végétation et les arbres.

 

 

Le château de Jallerange est un château du xviiie siècle inscrit aux monuments historiques, situé sur la commune de Jallerange, dans le département français du Doubs. Il a la particularité de posséder un jardin à la française créé au xviiie siècle et un jardin à l'anglaise du xixe siècle.

Histoire

Le château est construit à l'initiative de Claude Nicolas Marcellin Seguin de Jallerange, avocat puis conseiller entre 1742 et 1751. Le jardin à la française est créé en 1771, toujours sur ordre du conseiller Seguin de Jallerange alors que le jardin à l'anglaise est créé en 1846

Les jardins deviennent un site classé par arrêté du 19 juillet 1943. Le domaine a bénéficié de plusieurs inscriptions au titre des monuments historiques en 1973 et 1989 (façades et toitures ; jardins et mobilier extérieur) avant d'être inscrit en totalité par arrêté du 17 mars 2014. Finalement, l'ensemble du domaine (château, dépendances, parc) est classé par arrêté du 25 mars 2015.

Les jardins

Les jardins

Les jardins sont l'élément le plus remarquable du domaine. Le jardin à la française de 1751 est conservé dans son style original. Il se compose de talus, glacis, bassin, amphithéâtre, vertugadin, berceaux de charmilles, salles de fraîcheur et cabinet de verdure, ainsi que de statues ; Le jardin à l'anglaise de 1846 abrite une glacière

    

Puis la visite terminée chacun regagnera son domicile avec en souvenir encore une belle et instructive Journée du Patrimoine concoctée par notre ami Jean-Paul que nous remercions pour son implication.

Rendez-vous l’année prochaine pour d’autres découvertes !