TRACTIONNADES  les 12 et 13 juillet 2003 à Charade (63)


           Nouveauté dans le monde de la voiture ancienne, et plus particulièrement dans celui concernant la Traction, cette manifestation en pays arverne, sur ce mythique circuit de Charade, aura suscité avant même d’avoir débuté, moult commentaires, espoirs, rêves, désagréments, ou boutades en tous genres, même de la part de fins connaisseurs.

            Pourtant ils étaient venus des " 4 coins de l’hexagone ", et même au-delà, comme nos vaillants comtois du 7/11/15, avec armes et bagages (mais pas beaucoup à boire, nous en reparlerons plus loin) : André Grosjean (15/6 H), Maurice Bénier (11BL), Guy Lapprand (11BL), Thierry Faivre (11B n° 012), Yves Delafosse et Alain Pape (11A de 1936 sortie de grange un mois plus tôt), Serge et Monique Le Danois et Nicole (XM).

 

            Le départ s’est fait tôt ce samedi matin(4 h) car il faudra ménager la 11A de Yves qui a tendance à chauffer, et dont le réservoir d’essence est percé à mi-capacité, réclame des arrêts programmés. Le trajet se fera malgré tout sans encombre.

 

            Le circuit est magnifique, niché au milieu du parc des Volcans d’Auvergne. On a du mal à imaginer que le plus beau circuit de montagne d’Europe est là, avec un tel palmarès de sports mécaniques. L’accueil est sympa, par des gars du pays, côté Entrée participants, par les scouts coté Visiteurs. Temps superbe, ce n’était pas encore la canicule, mais il faisait déjà très chaud.

Heureusement que la grande tribune procurera une ombre
salvatrice, en plus d’une vue panoramique sur l’esplanade 
et les parkings où nos chères autos se garent sagement. 
Il y a de la place pour tous le monde et déjà il y en a qui 
compte les caisses, histoire de voir si les 400 et quelques
annoncées sont au rendez-vous.

En tout cas le plateau est de qualité ; beaucoup de régionaux ont fait le déplacement, notamment le club des Volcans, avec des cabriolets plus rutilants les uns que les autres.

 

           Sous un chapiteau circulaire, les meilleurs spécimens de chaque modèle pavoisent, notamment la 11A de Yves. Face aux baraques à frites, il y a même l’unique exemplaire de la 15/6 cabriolet, un peu austère (à mon goût) dans sa robe " caca doré ". Un peu plus loin, les Tracbars des derniers raids aux antipodes stationnent, en terme de baroudeur, avec encore de la poussière des déserts australiens sur le capot, comme si Charade était l'ultime étape.

            Ici et là des têtes connues ou reconnues, comme Olivier de Serre: oui nous sommes bien en milieu connaisseurs.

            La bourse ne casse pas des barres, à part quelques accessoiristes belges et hollandais. Michelin ne pouvait pas ne pas être là, avec un semi-remorque magasin-atelier, qui se fait un plaisir de rechausser les belles avec des X tout neufs (vous savez, ceux qui chuintent dans les virages) et Guy repartira ainsi avec de quoi équiper sa 15 comme à l'origine.

 

            Sur la piste, les plus branchés s'en donnent à cœur joie avec les 2 x 6 heures d'endurance, mêlant tous types (et les dérivés) dans une ronde lancinante, les moteurs chauffent, parfois les boîtes craquent, mais les Tractions montrent une de fois de plus qu'elles en ont dans le ventre.

            Nous repartirons pour le camping situé à l'extérieur du circuit, à quelques kilomètres, alors que les participants au concours d'élégance s'activent, il y a même Astérix et Obélix!

            Arrivée au camping, plutôt sympa, au calme, et bien ombragé. Les voitures font une entrée remarquée, alors que d'autres arrivent aussi. Montage des tentes: on voit tout de suite les habitués de la rando, et les autres qui "maraillent".

 

            Le repas commence, il y a plus que de quoi se sustenter, mais pour boire… , heureusement qu' Alain a eu la bonne idée d'emmener du rosé du Var, sinon c'était le coulage de bielles assuré!.

            Les commentaires sur la journée vont bon train. La 11A connaît un franc succès, même au camping, à tel point qu'Yves se voit obligé d'interrompre son repas pour renseigner des admirateurs, rejoint peu après par Alain, qui nous aura expliqué son parcours mécanicien-sentimental, et comment réagir "face à des emmerdeurs qui laissent traîner leur bazar sur les chantiers, quand on conduit une pelle mécanique".

            La Nini, qui a pourtant peu bu, ne sait plus si les carpes ont des têtes, ou les morues des queues, pour mettre au bout des pots d'échappement.

Pendant ce temps le ton monte autour de la 11A, en effet, un genre d' Agécanonix (cf: Astérix) muni d'une canne, et revendiquant ses 94 ans et 37 Citroën, commence à faire virevolter celle-ci autour de ce qui n'est pour lui qu'un tas de ferraille sans nom!. La pauvre "Tracbuche" ne semble pas non plus en revenir, elle qui a fait un si long voyage. Finalement ce gentil énergumène s'éloigne sous les rires incrédules du groupe, après nous avoir tout de même souhaité une bonne nuit.

 

Dimanche matin, Après une nuit calme et rafraîchissante, sans ronflements, et un petit déjeuner bien mérité, retour au circuit, toujours avec le beau temps. Entre temps, André a repris la route pour Besançon.

Sur le circuit, c'est la même ambiance qu'hier, avec quelques visiteurs en plus.

Le repas de midi sera pris au fameux restaurant de Loubeyrat, là même où certains avaient campés en 1995 pour le 10ème ICCCR de Clermont-Ferrand.

Le retour sur le circuit se fait à plus de 17 h. Sous le chapiteau, Eric Massiet annonce qu'il va être possible de faire quelques tours de piste avant de se quitter, ce qui provoque une excitation dans la foule.

 Déjà de longues files de Traction s'impatientent.

Les parkings se vident en un rien de temps. Le départ est enfin donné.

            Quel émouvant spectacle que de voir toutes ces belles autos défiler sur toute la largeur de la piste, en se ressemblant sans pour autant être identiques, avec toutes leurs extraordinaires qualités, en ayant traversé les âges, et aujourd'hui plus vivantes que jamais.

            Retour au camping, casse croûte, coucher.

4 h du matin Yves et Alain avec la 11A, et Thierry avec la "012" prennent la route du retour. Sans problème si ce n'est une légère surchauffe à une vingtaine de kms de Mouchard.

Maurice et Guy dans leur 11BL suivi de Serge en XM regagneront leur pénates vers les 17 h.

 

Tractionades = Régalades,

Monsieur je vous le dis.

 

Compte-rendu rédigé par Thierry, (le frère de Nicole) qui nous à rejoint sur le circuit le samedi à midi. Merci à lui.