Week-end club des
26 et 27 juin
1999 à Verdun |
Samedi 26 juin 1999, 8h00
Le
départ est donné, direction GRAY, où rendez-vous est pris sur le
parking de
l'usine "John Deere".
Le temps est
incertain, mais clair. Avec un léger retard, arrivent enfin les DS
d'Alain et de Il est 9h00, le convoi s'organise derrière Guy, direction CHAMPLITTE, BOURBONNE les BAINS, NEUFCHATEAU, COMMERCY, VERDUN. La route à Traction est bien dégagée, et serpente allègrement au milieu d'immenses champs de céréales. Dans la traversée des bourgs, nous répondons aux signes amicaux des villageois. La Haute-Saône est passée, voilà la Haute-Marne, avec au passage les célèbres communes de DOMREMY et VAUCOULEURS, d'où partit jadis Jeanne d'Arc. L'heure du casse croûte approche et c'est en lisière de bois que le groupe s'installe pour se restaurer, à l'abri d'un petit vent frais. Les membres du club en profitent pour revêtir leurs beaux blousons, qui remplacent avantageusement en cette saison les trench-coat des surplus américains. La troupe range son bardas. Les moteurs s'ébrouent les uns à la suite des autres, et après un demi-tour dans l'herbe, cap sur la Meuse. L'émotion grandit au fur et à mesure que l'on se rapproche de VERDUN. Entendait-on les canons tonner d'ici en 1916 ? Apercevait-on la lueur des explosions sur ces Côtes de Meuse? Les premiers cimetières militaires apparaissent : TROYON, DIEUE/MEUSE. Nous entrons enfin dans la ville martyre par la zone commerciale, où les magasins hétéroclites aux couleurs criardes contrastent avec l'austérité de la ville et la gravité de son histoire.
Première
visite, le fort de VAUX, qui se trouve aujourd'hui comme la plupart des
sites,
au milieu de En repartant pour VERDUN ville, le parcours en sous-bois porte encore les cicatrices du chaos : restes sinueux des tranchées, succession ininterrompue de bosses et de cratères d'obus, que la végétation a du mal à dissimuler. Seules quelques stèles indiquent qu'il y avait là, avant le cataclysme un village, comme FLEURY.
Quelques coups de tonnerre et le ronflement d'un individu (perçu jusqu'à l'hôtel, soit disant) perturbèrent cependant la nuit. Dimanche 27 juin 1999 Réveil par une matinée fraîche et humide, mais sous le soleil. Après le petit déjeuner pris toujours au snack, départ pour la citadelle, non loin du camping. Il nous faut patienter quelques dizaines de minutes avant d'assister à la visite guidée, très originale. En effet, il faut prendre place sur un chariot téléguidé, de 8 places assises, qui avance au pas sur quelques centaines de mètres dans les galeries obscures et fraîches (7°) du fort. Une bande sonore vous met dans l'ambiance de l'époque, et à quelques reprises, un arrêt de quelques minutes devant un écran, où défilent des images virtuelles en 3 dimensions, vous fait assister à des reconstitutions de moments tragiques de cette époque, avec en point d'orgue la cérémonie de désignation du soldat inconnu. Le retour au grand jour est présenté comme la renaissance, le retour à la paix.
Il y a trop de choses à dire, les impressions sont multiples, fortes et dépassent les souvenirs. Nos braves CITROËN se devaient de venir à ce pèlerinage, même si elles n'étaient pas là à cette époque, l'histoire leur donnera l'occasion de jouer leur rôle dans la défense des libertés. Pour clore les visites, celle de la fameuse "Tranchée des baïonnettes" (où il n'y a plus grand chose à voir malheureusement). Le pique-nique aura lieu en redescendant, toujours en sous-bois, pour protéger les membres d'une averse. Sur la route du retour, Après une halte aux "au-revoirs" à GRAY, chacun regagnera son chez soi, ravi de cette sortie fort bien préparée. (Merci Monique) Compte-rendu rédigé par Thierry (frère de Nicole) qui a fait le voyage de Grasse (arrivée vendredi, retour lundi) uniquement pour participer à cette sortie souvenir de la grande guerre, et en Traction qui plus est. |