Week-end club des 26 et 27 juin 1999  à Verdun


Samedi 26 juin 1999, 8h00

 

                La 11BL de Guy (avec Nicole et Thierry), chargée comme pour un départ en vacances, arrive au traditionnel point de ralliement que constitue le parking du "Super U" à POUILLEY les VIGNES. La 15/6 d'André et la petite nouvelle du club, la 11BL de Maurice  (avec Raymonde), sont déjà là, les calandres pointées vers la sortie. Bientôt la 11N de Serge (avec Monique) et la C15 de Joël  (avec _______ ) viennent s'ajouter aux autres.

                Le départ est donné, direction GRAY, où rendez-vous est pris sur le parking de l'usine "John Deere". Le temps est incertain, mais clair. Avec un léger retard, arrivent enfin les DS d'Alain et de Dominique (avec Marie-Rose).

 

                Il est 9h00, le convoi s'organise derrière Guy, direction CHAMPLITTE, BOURBONNE les BAINS, NEUFCHATEAU, COMMERCY, VERDUN.

La route à Traction est bien dégagée, et serpente allègrement au milieu d'immenses champs de céréales.

                Dans la traversée des bourgs, nous répondons aux signes amicaux des villageois. La Haute-Saône est passée, voilà la Haute-Marne, avec au passage les célèbres communes de DOMREMY et VAUCOULEURS, d'où partit jadis Jeanne d'Arc.

                L'heure du casse croûte approche et c'est en lisière de bois que le groupe s'installe pour se restaurer, à l'abri d'un petit vent frais. Les membres du club en profitent pour revêtir leurs beaux blousons, qui remplacent avantageusement en cette saison les trench-coat des surplus américains.

                La troupe range son bardas. Les moteurs s'ébrouent les uns à la suite des autres, et après un demi-tour dans l'herbe, cap sur la Meuse.

                L'émotion grandit au fur et à mesure que l'on se rapproche de VERDUN. Entendait-on les canons tonner d'ici en 1916 ?  Apercevait-on la lueur des explosions sur ces Côtes de Meuse?

                Les premiers cimetières militaires apparaissent : TROYON, DIEUE/MEUSE. Nous entrons enfin dans la ville martyre par la zone commerciale, où les magasins hétéroclites aux couleurs criardes contrastent avec l'austérité de la ville et la gravité de son histoire.

 

                Première visite, le fort de VAUX, qui se trouve aujourd'hui comme la plupart des sites, au milieu de la forêt. De ce point de vue stratégique, du reste comme pour la suite à DOUAUMONT, nous avons un panorama sur le champ de bataille de 150 km². Nous sommes au coeur de ce qui a été la fournaise de 14-18. La visite de l'intérieur du fort, casemates et galeries, est très émouvante, soutenue par les récits et les anecdotes du guide. Il en sera de même à DOUAUMONT.

                En repartant pour VERDUN ville, le parcours en sous-bois porte encore les cicatrices du chaos : restes sinueux des tranchées, succession ininterrompue de bosses et de cratères d'obus, que la végétation a du mal à dissimuler. Seules quelques stèles indiquent qu'il y avait là, avant le cataclysme un village, comme FLEURY.

 

 
                La tête pleine de pensées émues, nous gagnons le camping  (3*) sous un ciel menaçant. Il est important de pouvoir monter les tentes avant l'orage. Le cadre est charmant, calme et verdoyant. Aussi il est décidé de dîner sur place, au snack-bar. Bientôt les 13 convives vont se régaler de grands plats d'omelettes frites ou de saucissons frites, puis de quelques glaces, avant de regagner, leur hôtel pour certains, et leurs sacs de couchage pour les autres pour un repos bien mérité.

                Quelques coups de tonnerre et le ronflement d'un individu (perçu jusqu'à l'hôtel, soit disant) perturbèrent cependant la nuit.

 

 

Dimanche 27 juin 1999

 

                Réveil par une matinée fraîche et humide, mais sous le soleil.

                Après le petit déjeuner pris toujours au snack, départ pour la citadelle, non loin du camping. Il nous faut patienter quelques dizaines de minutes avant d'assister à la visite guidée, très originale. En effet, il faut prendre place sur un chariot téléguidé, de 8 places assises, qui avance au pas sur quelques centaines de mètres dans les galeries obscures et fraîches (7°) du fort. Une bande sonore vous met dans l'ambiance de l'époque, et à quelques reprises, un arrêt de quelques minutes devant un écran, où défilent des images virtuelles en 3 dimensions, vous fait assister à des reconstitutions de moments tragiques de cette époque, avec en point d'orgue la cérémonie de désignation du soldat inconnu.

                Le retour au grand jour est présenté comme la renaissance, le retour à la paix.

 
                En fin de matinée, nouveau départ pour l'ossuaire de DOUAUMONT, nécropole nationale, point culminant de ce lieu sacré, dédié selon la formule consacrée "Aux grands morts de VERDUN".

                Il y a trop de choses à dire, les impressions sont multiples, fortes et dépassent les souvenirs. Nos braves CITROËN se devaient de venir à ce pèlerinage, même si elles n'étaient pas là à cette époque, l'histoire leur donnera l'occasion de jouer leur rôle dans la défense des libertés.

                Pour clore les visites, celle de la fameuse "Tranchée des baïonnettes" (où il n'y a plus grand chose à voir malheureusement).

 

                Le pique-nique aura lieu en redescendant, toujours en sous-bois, pour protéger les membres d'une averse.

 

Sur la route du retour, la 11BL de Guy tirera tout le cortège, l'aiguille du Jaeger taquinant parfois le chiffre 100, au grand damne de Maurice, en rodage.

 

Après une halte aux "au-revoirs" à GRAY, chacun regagnera son chez soi, ravi de cette sortie fort bien préparée. (Merci Monique)

 

Compte-rendu rédigé par Thierry (frère de Nicole) qui a fait le voyage de Grasse (arrivée vendredi, retour lundi) uniquement pour participer à cette sortie souvenir de la grande guerre, et en Traction qui plus est.